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LE POTIER DE MOUY le 14/07/2018 à 13h03

LES HOMMES DE MON KSAR

LE POTIER DE MOUY

3ami Youssef pensait comme beaucoup de ses compatriotes qui habitaient Ighrem que l’indépendance du pays allait transformer leurs vies et qu’ils allaient tous, devenir riches. C’était un des slogans que faisaient circuler certains partisans du parti de l’Istiqlal. Et 3ami Youssef était un vrai militant de ce parti.

En sortant du Ksar un matin, il trouva un potier de Mouy qui avait étalé devant la porte du Ksar toute sa production en terre cuite. Des grands plats pour petrir le pain, des gargoulettes et des « Majmares » A coté du potier se tenait un groupe de trois hommes qui prenait un bain de soleil en jouant à «Fli ou hda3ch» et qui appartenaient au Hizb Achoura.

Youssef, pour taquiner ses adversaires politiques s’adresse au potier et lui :

-      « i3fa rabi aya qadar » Tu n’auras

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LES FÊTARDS NOCTURNES DU KSAR le 14/07/2018 à 12h59

LES HOMMES DE MON KSAR

LES FÊTARDS NOCTURNES DU KSAR

 Après le retour des familles qui avaient fuit l’occupation de Ghriss par les troupes françaises et l’installation de l’administration coloniale à Goulmima. Le Ksar a retrouvé petit à petit  son train-train de vie. Les personnes âgées reprennent leurs palabres chaque jour à Tamardoulte (place publique à l’intérieur du ksar) et de nombreux jeunes en attendant d’être recrutés pour servir dans l’armée française, passaient leur temps à se marier et à divorcer comme si c’est pour rattraper toutes ces années où on surveillait plus la progression de l’armée d’occupation qu’à penser à fonder un foyer. Ainsi de nombreux jeunes de cette époque se sont mariés et divorcés plusieurs fois dans une même

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ZAID, L'HOMME INTÈGRE DU MAJLISS ! le 14/07/2018 à 12h56

LES HOMMES DE MON KSAR

ZAID L’HOMME INTERGRE DU MAJLISS

Avant l'indépendance du Maroc, Zaid et Bassou étaient les deux hommes du Majliss (tribunal coutumier) de Goulmima. Avec l'officier français  des affaires indigènes ils statuaient sur toutes les affaires  qui étaient soumises au tribunal de Ghriss.

Les deux hommes étaient droits, incorruptibles et n'acceptaient aucun compromis quand ils rendaient leurs jugements. Leur droiture n'arrangeait pas tout le monde au ksar au point où quelques individus malveillants avaient préparé un complot pour les destituer.

Ces comploteurs commencèrent leur attaque en accusant Zaid d'avoir accepté un pot de vin de la part d'un certain Slimane. Sur proposition de ce groupe d'hommes, Slimane, jeune homme chétif et orphelin de père fut convaincu par ce groupe d'hommes et accepte d'aller déclarer au Caïd Brahim qu'il avait remis un pain

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MOHA ICHWA ET LE CADI le 14/07/2018 à 12h54

MOHA ICHWA ET LE CADI

Moulay Tahar exerçait la fonction de cadi à Magamane, petite bourgade au nord de Goulmima qui a été le quartier général des troupes de My Hassan 1er lors de son expédition dans le Tafilalet. Il avait comme prérogatives de trouver solutions à tout problème qui se poserait entre cette population du haut ghriss et de veiller à ce que Ougoug (petit barrage de dérivation) soit entretenu permettant ainsi d’assurer l’irrigation de la palmerais N’Igoulmimen. Notre magistrat qui est très apprécié par l’ensemble de la population avait une fille d’une beauté sans égale! Des yeux noirs en forme d’amandes traduisaient dans leurs regards un grand potentiel sexuel à la limite d’une obsession ! Le corps élancé de la jeune fille qui venait de fêter les seizièmes printemps laissait apparaître

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MRIRIDA LA POETESSE, MRIRIDA LA COURTISANE le 14/07/2018 à 12h51

 

MRIRIDA LA POETESSE, MRIRIDA LA COURTISANE

 l'idée de consacrer la chronique de cette semaine aux courtisanes m'est venue après la lecture du livre du docteur H. Baddag intitulé « Poésie et Poètes Berbères de Demnate » que mon ami Moha Allali enseignant à Goulmima m'a offert.

Ce livre consacré a Mririda N'ait Atik dont j'ai déjà lu la traduction faite par Mr. René Euloge de ses chants a incité en moi l'envie de raconter un épisode de vie que ma génération a connu sinon vécu à Goulmima.

Je ne vais pas m'étaler sur les chant de Tassaoute ni sur Mririda la poétesse mais sur Mririda la courtisane. Mririda qui a quitté son douar au bord de Tassaoute pour se prostituer a Demnate et a Azilal.
Je ne jette pas la pierre à cette pauvre personne qui était une grande poétesse et puis, je n'ai pas à

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NE ME REVEILLEZ PAS, LAISSEZ-MOI REVER ! le 14/07/2018 à 12h48

NE ME REVEILLEZ PAS, LAISSEZ MOI REVER

C'est par un coup de sifflet strident que le train quitta la nouvelle gare de Palm-bay d’Agadir. Cette gare aménagée au bord de l’océan permet aux clients des croisières arrivant des îles Canaris ou de la cote Ouest de l’océan d’être pris en charge dès leur débarquement des paquebots. Chemin faisant nous traversâmes la forets d’arganiers qui couvrent une bonne partie de la plaine du Souss, avant de longer les remparts ocres de Taroudant. La halte ne dura pas plus de 5 minutes dans la gare de cette ville, construite par les Almoravides avant de lui préférer Marrakech. L’odeur du jasmin qui émane des jardins entourant les luxueuses villas bâties en dehors de la grande muraille envahit tous les wagons. Une dame assise dans le même compartiment baissa la vitre pour faire pénétrer un peu plus de cette odeur

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RAMENE-MOI LA LUNE ! le 14/07/2018 à 12h45

RAMENE MOI LA LUNE !

A Tamaloute N’ijgal le roi Hro régnait sur la centaine de hameaux qui constituaient son royaume. Ses Sujets le vénéraient comme un dieu il faut reconnaître que le roi rendait autant d’amour aux habitants de Tamaloute. Son royaume était enclavé et coupé du monde mais il était le seul à exonérer ses sujets de Tartib (impôts) transformant ainsi son royaume en un paradis fiscal. D’ailleurs les Princes d’Andorre, de Monaco, du Luxembourg et des îles vierges avaient envoyé des missions pour s’inspirer du modèle fiscal de Tamaloute.

Le roi Hro avait une fille d’une beauté sublime nommée Aicha, que la population surnommait Taghbaloute (petite source) comparant la blancheur et la clarté de sa peau à l’eau limpide qui sortait de leur source. Alain un des envoyés du prince d’Andorre à Tamaloute

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RECIT D'UNE ESCAPADE le 14/07/2018 à 12h43

RECIT D’UNE ESCAPADE (Août 2004)

La population du village de Rich, capitale des Ait Izdeg d’où est issu Ait Rahou Addi plus connu sous le nom de Addi ou Bihi, premier gouverneur de la province du Tafilalet, dort encore quand Moha mon frère me déposa et continua sa route vers Casablanca. Rich s'est beaucoup développé depuis que les routes le liant à Amellago d’une part et à Imilchil d’autre part ont été bitumées. Le fait que Tazmamarte soit à une vingtaine de kilomètres n’a pas altéré l’image ni la renommée du village. La fraîcheur matinale aidant, le premier tronçon du parcours d’une vingtaine de kilomètres de Rich à Mzizel fut parcouru sans grande difficulté bien que depuis la traversée du pont construit à la place de l'ancien gué de oued Ziz, la route ne cessait de grimper, je ne

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TAKRITE LA CAVALIÈRE le 14/07/2018 à 12h31

lES HOMMES DE MON KSAR

TAKRITE, LA CAVALIERE

Il était une fois dans le village de Tamaloute (petite ombre) une jeune fille qui rivalisait avec les meilleurs cavaliers des Ait Issa Izm. Chaque année elle ne laissait aucune chance aux autres valeureux cavaliers durant l’assbahi (fantasia) de l’aid que le caïd Moha ou Addi organisait à Tizi Ni Mnayen. Cette jeune fille dont le nom est Takrite était aussi d’une grande beauté et des gens venaient de toutes parts pour admirer aussi bien ce corps mince et élancé laissant au vent le soin de brosser ses longs cheveux quand elle chevauche son Ahdadi (cheval de race berbère) que l’adresse de la cavalière qui ne laissait aucune chance aux autres participants !

Et c’est durant une de ces fantasia que le caïd Moha ou Addi décida de ne pas faire participer Takrite, en donnant comme prétexte que l’assbahi se limitera aux hommes

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TÉMOIGNAGE D'UN CHIEN le 14/07/2018 à 12h27

TEMOIGNAGE D'UN CHIEN!

A Hrour, petite bourgade entre Takaterte et Toughza vivait la tribu des Ait Ourassinegh. les Ait Ourassinegh limitaient leur contact avec les autres populations de la vallée allant jusqu’à interdire à leurs enfants tout mariage en dehors du périmètre de l’Jir n’Ouakka !La seule exception était celle de Haddou Abbou riche négociant qui au retour d’un voyage d’affaire de M’Semrir ramena avec lui une jeune fille qu’il épousa par la suite . cette femme avait pour nom Mahama Ali ! 

Mahama Ali, bien qu’elle fasse tous les efforts pour s’intégrer dans la tribu des Ait Ourassinegh fut laissée à l’écart par l’ensemble de la population mais pour elle l’important c’est que son mari Haddou Abbou l’aimait et la préférait à toutes les femmes de Hrour !

Les années passèrent

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