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Les femmes sont plus imitatrices le 12/12/2015 à 12h10

De tous les temps et avant que "the fashion" soit institutionnalisée par des défilés de mode qui sont organisés un peu partout dans le monde. les gens pour leurs habillements s'inspiraient des tenues vestimentaires de ceux qui les gouvernent et de leurs épouses. Aujourd'hui, si les femmes continuent dans cette voie en observant scrupuleusement les habits que portent les princesses pour s'en inspirer, ce n'est pas le cas de la majorité des hommes qui restent têtes nues ou qui portent une casquette ou un tarbouch (fèz). Le turban a du mal à retrouver sa place d’avant auprès des hommes malgré le fait qu'à chacune de ses sorties le roi ne manque pas d'en porter. Et pourtant ce couvre-chef que le Maroc partage avec le Sultanat d'Oman présente mieux et n’a rien à envier à ceux que je viens de citer, sinon le fait qu’il soit peut être moins arabe que le fèz dont les turcs se sont débarrassés pour les léguer aux égyptiens, aux syriens, aux irakiens et aux libanais ? Il y une année (06/12/2014) j'avais écrit à ce sujet ce qui suit :

Pour la réhabilitation du turban !

Certains me diront : Ali, tu ne trouves pas un autre sujet plus intéressant que celui de Tahramte (rza) ? C’est vrai que les intempéries que notre pays a connues, que la crue de oued Ghriss qui a tout balayé sur son passage et que les maisons de notre ksar qui continuent à s’effondrer à cause de l’intensité de la pluie et de sa restauration mal faite qui au lieu de le renforcer et de le consolider l’a fragilisé devraient me préoccuper plus que le port d’un turban.

Je vous avoue que le choix du sujet n’est qu’un intermède, une sorte d’entre-actes comme au cinéma. Et que les préoccupations des ghrissois et de notre région seront toujours traitées en priorité. La demande de la construction d’un barrage sur oued Ghriss ne s’arrêtera que lorsque le gouvernement annoncera et officialisera sa réalisation.

Ceci étant précisé, revenons au turban qui jadis faisait partie de l’habit des marocains. Et si la tenue vestimentaire commune de nos parents était constituée de babouches, d’une gandoura (aqidour), d’une djelleba, d’un serwal (pantalon) d’un aznar (Bernouss) et de tahramte (turban), seul ce dernier symbolise la maturité, la virilité et la fierté d’un homme. Ôter son turban à un homme, c’est plus que l’insulter. C’est le rabaisser et le déshonorer ! C’est le traiter de poltron et de faible !

Est-ce qu’un Fèz rouge (tarbouche), d’origine turc que les ottomans ont imposé aux syriens, aux irakiens et aux égyptiens fait plus habillé qu’un turban ?

Bien sûr que non ! Le fèz qui sous l’influence des Nasseriens égyptiens nous a été ramené par les nationalistes istiqlaliens marocains  qui ont voulu faire de ce couvre-chef un symbole du lettrisme n’est au fait que celui de la soumission. Les personnalités comme Mohamed El Fassi, Mahjoubi Ahardane, Mokhtar Soussi pour ne citer que ceux-là avaient des têtes bien pleines que celles des nombreux porteurs de tarbouche ! Assou ou Baslam, Zaid Ouskounti, Moha ou Hammou Zayani, Lahcen Lyoussi et Addi ou Bihi n’auraient jamais accepté de porter un tel couvre-chef sur leurs têtes ?

Faut-il croire que l’ère des turbans est révolue ? La réponse est bien sûr est non ; le fait de voir la grande majorité de marocains ne rien porter sur leur têtes est en lui-même un refus de porter le fèz ! Quant au turban, si on lui demandait s’il préfère être porté par tous les hommes ? Il répondrait certainement qu’il préfère rester sur une étagère que d’être porté par une personne qui manque de fierté ou qui a peur de son ombre.

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 06/12/2014

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