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Une politique migratoire défaillante ! le 16/05/2015 à 07h12

Comme l’aurait dit feu Lucien Jeunesse, Voici une question à mille francs.

- Pourquoi les européens qui ne cessent de dire qu’ils sont contre l’immigration  ne renvoient-ils que rarement vers leurs pays d’origine les personnes qui chaque mois arrivent au vieux continent par milliers sur des embarcations de fortune ? Et pourquoi ils les libèrent et les laissent partir là où ils veulent après un séjour dans des centres de rétention ?

Ma réponse à moi est toute simple. Le discours que font entendre les différents gouvernements européens concernant leur volonté d’arrêter le flux migratoire n’est qu’un leurre. Un leurre tout d’abord pour satisfaire une partie de leurs populations qui pense que les étrangers sont la cause de la crise qui touche leurs pays. Ce qui est totalement faux. Et puis un leurre pour masquer l’immigration sélective que les européens ont mis en place pour ne pas accueillir chez-eux des profils non désirés.

Les pays européens comme la France, l’Allemagne et les pays scandinaves ont besoin de migrants pour pallier à la faiblesse de leur démographie. Mais comme ils ne veulent pas accueillir sur leur territoire des gens qu’ils n’auraient pas choisi, ils agissent en catimini en fermant "leur porte principale" tout en ouvrant "leur porte dérobée". Une porte qui permet de ne faire rentrer que ceux qui les intéressent et non plus le « tout-venant » que les bureaux de placements des pays africains leurs envoyaient. Les premiers acceptés sans difficulté sont les lauréats étrangers des grandes écoles françaises. Ceux là n’ont pas besoin de passer par les « centres de sélection », les entreprises qui les emploient après qu’ils aient terminé leurs études les aident à régulariser leurs situations administratives avant d’opter pour une naturalisation et de devenir citoyens de leurs pays d'accueil. Tant pis pour leur pays d’origine qui a tant dépensé et qui a tant misé sur eux pour réussir leur développement.

Pour la seconde catégorie, de migrants qui arrivent sur des embarcations de fortune, ces naufragés de la guerre et de la misère, avant de poser pied sur la rive nord de la méditerranée passent par des situations tellement difficiles qu’un grand nombre parmi eux finit au fond des eaux de  la mer. Cette catégorie n’est pas aussi désireuse que la première même si durant leur séjours dans les centre de rétention, on finit par libérer certains (qu’on choisit) et qui vont tenter leur chance dans divers pays d’Europe. Le temps ou les européens avaient besoin de gros bras pour extraire du charbon au fond de leurs mines est révolu. Les pays qui sont dans le besoin de compenser leur faible démographie, sont plus intéressés par une main d’œuvre plus entreprenante et mieux qualifiée et non plus par des arrivées de migrants "tout venants". D’où ce flux migratoire incontrôlé qui fait la fortune des passeurs et des trafiquants avides d’argent. Ces trafiquants sans cœurs n’ont rien à envier aux négriers de l’ère coloniale qui ne reculaient pas devant aucune considération  pour faire plus de profit. Il parait même que pour assurer la traversée, ils ne prennent plus le risque d’être à la barre de leurs rafiots qu’ils surchargent. Ils confient cette lourde tâche de "Raiss" (Capitaine) à une personne parmi les migrants à laquelle ils donnent auparavant une formation de marin en quelques heures. Plus filous pour ne pas dire plus malins, dès que les bateaux quittent la côte sud de la méditerranée ils envoient des messages de détresse pour que les navires de la marine italienne viennent secourir ces malheureux candidats à l’immigration clandestine. Et c’est ainsi que les européens et tout particulièrement les italiens se retrouvent avec des milliers de migrants sur les bras !

Que faire alors ?

Que les pays européens revoient leur politique de migration. L’application de la politique des visas est non seulement une mauvaise politique mais une application contre productive pour les raisons suivantes :

Elle n’empêche pas ceux qui veulent migrer de le faire même au risque d’y laisser leurs vies.

Seuls les passeurs et ceux qui trafiquent dans la détresse humaine  profitent de L’argent de ces malheureuses personnes

Elle favorise le travail en noir, qui pénalise les travailleurs clandestins qui n’ont pas le choix que d’accepter d’être sous-payés comme le veulent ceux qui les emploient.

Elle ne permet pas à ces migrants clandestins de voyager et de circuler librement pour changer de pays d’accueil ou revenir éventuellement vers leurs pays d’origine sans perdre la possibilité de retourner en Europe s’ils le désirent.  

Les Etats ne profitent pas des recettes fiscales et des cotisations de ces travailleurs non déclarés, en France par exemple, le  fisc ne perçoit rien de cette activité dont le manque à gagner représente 8 à 16 milliards d'euros: ce qui est l'équivalent de 0,5 à 0,8 point de PIB du pays.

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 16/05/2015

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