Je commence ma présente chronique par une boutade en disant que La démocratie n’est pas toujours démocratique. Si ce système de gouvernance permet à une majorité d’appliquer son programme, cela se passe souvent au dépend et sans prendre en considération les avis et les intérêts des minorités.
Mais la dérive ne s’arrête pas là. La démocratie et qui est à l’origine de la création des partis politique est l’image du scorpion qui se fait manger par ses petits.
Les partis qui devraient se limiter à militer pour le développement des pays et à la prospérité de leurs populations ont franchi la ligne rouge en créant et en s’adossant à des idéologies qui ne vont pas toujours dans le sens des intérêts des pays.
Et c’est à partir de là que ça commence à se gâter. Car pour ’élaborer un programme ou un système de gouvernance par exemple, une idiologie n’accepte jamais le partage ; et encore moins avec une autre idéologie Ce qu’elle peut au maximum tolérer c’est une existence passive. Souvenez-vous comment l’ex URSS communiste a combattu le capitalisme et comment les Etats-Unis ont combattu le communisme. Le monde avait dans les années soixante frôlé une guerre nucléaire à cause d’un conflit idéologique ! Ce qui aujourd’hui ferait rire beaucoup de monde de la stupidité de ceux qui étaient au pouvoir en ces temps.
Et si les partis politiques ont pour rôle d’influencer une politique gouvernementale, en nommant ses propres candidats aux postes de décision, ils ont un second rôle qui est moins tolérant et qui est celui de professer une même doctrine politique : donc qui rejettent tout ce qui n’est pas conforme à cette doctrine. Et c’est là où la dérive commence car ce n’est plus l’intérêt du pays et de ses populations qui prime mais l’application de la doctrine du parti.
Pour illustrer, ce que je viens de dire, je prendrais comme exemple le foisonnement de ces partis qui de prime à bord, éliminent tous les citoyens qui ne s’imprègnent pas de leur idéologie.
Cette dérive ne s’est pas limitée aux partis politiques mais s’est étendus à certains pays qui ont troqué leurs appellations d’origine contre des appellations à connotation idéologique, ethnique ou religieuse. Ce qui compromet les droits des minorités qui ne se reconnaissent pas dans ces appellations
Avant l’Iran était pour tous les iraniens, mais depuis l’appellation république islamique les iraniens non musulmans doivent se demander s’ils sont iraniens ou pas. Même chose pour le Maghreb qui devient Maghreb Arabe, les imazighen, les marocains d’origine africaine et les marocains juifs peuvent se sentir écartés et exclus d’un pays qui est le leu
Je ne sais pas quelles conséquences aurait occasionnée une tentative d’appeler notre pays Royaume Arabe du Maroc ?
Je donne ces exemples tout simplement pour dire qu’une démocratie n’est démocratique que si elle respecte les droits de ses minorités. Et comme certains partis politiques sont souvent adossés à des idéologies, des ethnies ou des religion, j’en déduis qu’ils n’ont rien de démocratiques
Parti chrètien ou islamique, République Arabe, juive ou Musulmane, République socialiste, toutes ces appellations ont une connotation d’exclusion et de rejet de l’autre, et si le mot démocratie signifie souveraineté du peuple ; cela ne signifie pas domination d’un groupe par un autre
Ainsi va Ghriss
Washington le 02/02/2013