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Assis entre deux chaises ! le 29/12/2012 à 07h58

Si l’expression être assis entre deux chaises veut dire, occuper une position instable et inconfortable, entre deux situations, cette locution verbale va comme un gant à ce que vit Goulmima et tout particulièrement les ksars « ighrem, Ait Moch, Takaterte et Ait Sidi M’Hamed ou Lahcen. Ces ksars qui ont été rattachés injustement à la municipalité de Goulmima  sans prendre en considération leur spécificités.
 
Avec ce rattachement, ces ksars dont le mode de vie est rural sont doublement pénalisés du fait qu’ils ne profitent pas des programmes de développement réservés aux communes rurales et.ne bénéficient pas des avantages liés à une municipalité ! 

Lorsque je  vois que les familles de ces ksars sont exclues de l’aide qu’apporte l’Etat aux familles des autres ksars de la vallée, je  ne peux dire que crier et dénoncer cette injustice » !
 
Doit-on se baser sur un découpage électoral fait n’importe comment pour priver les habitants de ces ksars de l’aide et de l’assistance qu’apporte l’Etat aux populations démunies du monde rural?
 
Pensent-ils que ces habitants sont aussi aisés que ceux des autres ksars de la palmeraie ?
 
Connaissant la situation de ces populations, je dirais non et non !
A qui donc incombe cette injustice ?.
A nous tous !.
En premiers lieu à ceux qui ont procédé au découpage électoral sans tenir compte des spécificités territoriales et du mode de vie des habitants.
 
Aux autorités et aux élus qui ne réagissent pas avec vigueur pour prendre en compte la situation de ces ksars et rétablir leurs droits.
 
Aux populations qui se contentent de se plaindre de cet état de fait sans exiger de des actions correctives soient entreprises pour mettre fin à cette injustice !
 
Je défie quiconque de venir visiter un de ces quatre ksars et de me montrer les caractéristiques qui permettent de les classer dans  une municipalité ?
 
A part qu’en cas de conflit c’est le Pacha et la police et non le Caid et la gendarmerie qui interviennent. Je ne vois pas ce qui est urbain dans la vie de tous les jours de ces ksars. Pas de réseau d’assainissement, pas d’éclairage publique dans les ruelles, par de réseau d’eau potable, pas de centre de santé  pas de, pas de et pas de ! 

Même pour le mur de protection de la palmeraie pour lequel l’Association Arraw N’Ghriss a monté un dossier et que le POT (Programme des Oasis de Tafilalet) avait retenu parmi ses programmes à réaliser, aurait été annulé pour la simple raison que ce projet est situé dans le périmètre de la municipalité et non dans celui d’une commune rurale.
 Il y a de quoi 
devenir dingue !.
C'est comme si on vous dit, ces champs, ces palmiers ne méritent pas d’être protégés. Et que cette palmeraie qui a été incluse  dans le périmètre urbain ne fait pas partie de l’oasis ! 

Je commence à douter des vraies raisons qui ont motivé l’inclusion d’ighrem dans le périmètre urbain. Ne serait-il pas le foncier dont dispose Taqbilte et que cette dernière cède facilement et sans contrepartie pour la construction des diverses administrations de la municipalité?.
 
Pour le moment on prend à ighrem, sans rien lui donner. Il est à l’image de l’alouette qu’on plume !
 
Alors si on ne peut rien faire et entreprendre pour le défendre les intérêts de ces populations,  chantons ensemble: Alouette gentille alouette.
Alouette je te plumerai.
Je te plumerai la tête.
…….
 
Bonne année à vous tous qui me lisez 

Ainsi va Ghriss 

Goulmima le 29/12/2012

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