Après ses décisions jugées "partiales et déséquilibrées", le gouvernement marocain dans un communiqué officiel a décidé unilatéralement de retirer sa confiance à l'émissaire de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross. Le Maroc reproche au émissaire des Nations Unies ses "comportements contrastés qui s'écartent des grandes lignes qui lui ont été tracées par le Conseil de sécurité. Pour cette raison, il a décidé de retirer sa confiance" à l'émissaire de l'ONU au Sahara occidental, ajoute le communiqué obtenu par l'AFP.
Même si nous marocain nous vivons depuis la récupération de nos provinces du sud des résolutions quelquefois contradictoires de l’ONU et de l’assemblée des nations unies, subissant les humeurs quelquefois divergentes des envoyés spéciaux de l’ONU, cette fois-ci, il s'agit d’un premier accroc sérieux depuis longtemps entre le Maroc et l'ONU.
Si nous tous, marocains nous sommes unanimes quant à la défense de nos territoires quelque soit le prix de cela nous coûtera, nous sommes en droit de nous poser la question sur la stratégie employée depuis la glorieuse marche verte de 1975 pour faire valoir notre droit.
Pourquoi lorsque nos voisins algériens se sont mêlés de notre affaire, n’a-t-on pas continué dans la logique « d’en découdre » que nous avions adoptée envers les espagnols ?
A-t-on peur que ça nous coûte, plus que ça nous a coûté à ce jour en vie humaines et en sacrifices de tout genre ?
Une situation de ni guerre, ni paix, dans la conjoncture internationale qui se caractérise par des mouvements de déstabilisation un peu partout dans le monde ne travaille nos intérêts et n’est pas en notre faveur.
Dans le cas de notre Sahara, la formule « Laisser le temps au temps » n’est plus une bonne formule.
Se contenter de rapports et des contre-rapports des différents envoyés des nations unies, et laisser trainer pour ne pas dire pourrir la situation, ne me paraît pas être une bonne solution.
Notre diplomatie doit être dans cette affaire plus qu’agressive et nos forces armées prêtes à défendre nos droits. Si Mao Tsé-Toung avait dit que chaque communiste doit assimiler cette vérité qui est que « le pouvoir est au bout du fusil », je dis que pour chaque marocain, doit aussi assimiler que « Le droit est au bout du fusil ».
Les forces d’interposition ne sont efficaces que lorsqu’elles arrêtent un conflit pour instaurer immédiatement après une paix. Le cas de la MINURSO qui s’est déployée depuis septembre 1991 sur les terres marocaines afin de surveiller le cessez-le-feu, travaille plus les intérêts de nos adversaires que les nôtres. La présence trop voyante de ces forces onusiennes, dans nos villes sahariennes peut faire douter de leur marocanité.
Au risque de me faire rétorquer « Dwi b’famak ou chad iddik à Ouidani », comme l’avait fait le grand caïd d’Asrir Mohamad à mon grand père Moha Ouidani qui préconisait d’en découdre avec les armes pour lever le siège de Satt. Je pense qu'il est de notre intérêt de demander le départ de la MUNERSO et de prendre notre responsabilité quant à la défense de l'intégrité territotiale de notre pays.
Ainsi va Ghriss
Goulmima le 18/05./2012
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