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Il était une fois .... le 24/09/2011 à 11h56

Cette semaine a été marquée par une intense activité diplomatique à New-York due à la tenue de l’assemblée générale des nations unie mais surtout aussi à la décision prise par les palestiniens de remettre au secrétaire général de l’Onu leur demande d’admission au sein de cette instance internationale.

Les discours attendus par tout le monde, sont ceux d’Obama, de Sarkozy et des deux belligérants que sont Abbas et Netanyahou.

Le discours du president amèricain, a beaucoup déçu. Lui qui, il y a une année trouvait anormal que la Palestine ne soit pas admise à l’Onu et promettait de tout faire pour qu’elle le soit , a tourné sa veste et menace d’utiliser le véto américain pour empecher la Palestine d’être admise au sein de l’Onu. Ceux qui pensaient à l’intégrité du président américain ont eu pour leur compte. Obama pense plus à sa réélection et au vote de la communauté juive américaine qu’à l’injustice et à l’occupation dont souffre le peuple palestinien depuis plus de soixante ans.

Les pays arabes sont-ils capables de réagir à cette volte-face américaine ? Ca m’étonne qu’ils puissent faire plus que de dire qu’ils sont déçus par la prise de position des Etats-Unis. Le lobby juif américain est plus puissants que tout ce que peuvent faire les pays arabes réunis.

Le président francais a lui essayé de couper la poire en deux. Tout en disant que la reconnaiossance ne peut se faire unilatéralement, il propose que la Palestine soit admise en tant que pays observateur. C’est un pas vers l’admission, mais il ne répond pas à ce que demandent les palestiniens.

Le président Abbas a lui été plus ovationné. Son intervention a été plusieurs fois interrompue pas des applaudissements. Il faut reconnaitre que son discours n’appelle qu’à la réconciliation dans le respect du droit de son peuple. Tout en rappelant qu’Israël fait tout pour bloquer tout évolution de la situation au proche orient, il n’a pas hésité à mettre la communauté internationale devant ses responsabilités en remettant devant tout le monde au sécrétaire général de l'Onu, la demande d’admission de son pays. Cet acte courageux qui parait normal, ne l’est pas tout à fait, si on prend en considération les pressions faites sur Abbas et qui vont jusqu’à le menacer de la suspension des aides qui lui sont versées par les amricains et les européens.

Que peut faire de plus le Président Abbas, lui qui se contente de 22% de la grande palestine, alors qu'une résolution de l'Onu avait en 1948 octroyé 50% du territoire à chaque état?

Netanyahou lui a fait preuve de mauvaise foi durant toute son intervention. Non seulement il a usé de contre-vérités et de mensonges, mais il a tout fait pour présenter une image agressive de l’islam.  Il oublie que se sont les musulmans qui avaient hébergé et sauvé de nombreuses familles juives des fours crématoires d’Hitler. Il oublie que les juifs n’ont jamais été des citoyen de deuxième catégorie dans les pays musulmans où il vivaient, contrairement au statut réservé des arabes israéliens.

Ce que je trouve paradoxal dans la position des dirigeants israéliens, c’est le fait qu’ils aient la mémoire courte. Comment eux qui se disent démocrates et dont l’Etat n’a été créé qu’en 1948 et qui avaient tant agi pour que leur pays soit reconnu par l’Onu, Pourquoi s’opposent-ils à la reconnaissance de la Palestine ?

Le peuple juif était un peuple sans pays. La communauté internationale a tout fait pour lui trouver un pays. La peuple palestinien est un peuple avec un pays sans qu’il soit reconnu comme un Etat libre et indépendant. Il revient à la communauté internationale de reconnaitre son statut d’Etat comme il le demande.

Il était une fois un peuple sans pays (avant 1948) et un pays sans état (après 1948), tel pourait être le titre de cette chronique

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 24/09/2011

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