Comme chaque année, la journée du 8 est fêtée un peu partout dans le monde en tant que journées de la femme, comme si nos mères, nos femmes, nos sœurs et nos épouses ne méritent d’avoir pour elles qu’une seule journée ;
Mais passons, ce n’est pas ce à quoi je veux arriver.
Moi ce que je veux, c’est tout simplement donner mon avis sur deux problèmes majeurs que les femmes ne cessent de mettre sur la table à chaque anniversaire de ce 8 mars
Les deux points sur lesquels j’aimerais donner mon propre avis sont la polygamie et le droit d’héritage.
Certains, ne verront pas d’un bon œil, mon incursion dans un domaine qu’ils pensent être réservé aux fkih et aux 3oulama. Moi je leur réponds que l’Ijtihad n’est pas la propriété de personne. Notre religion nous incite à l’Ijtihad et ce n’est pas parce qu’on n’est pas savant ou qu’on n’a pas appris les 60 hizb du saint coran qu’on ne doit pas essayer de comprendre et d’avoir sa propre interprétation des choses de la vie.
Voilà, maintenant que j’ai placé mon casque antichoc, j’y vais !
Pour la polygamie, je pense qu’il ne fallait même pas attendre que les femmes demandent son interdiction. Elle l’est de facto puisque personne ne peut remplir les conditions qui l’autorisent.
Je m’explique : Si on décide de prendre une seconde épouse c’est parce que on ressent pour cette seconde épouse ce qu’on ne ressent plus ou pas pour la première. Ce qui signifie tout simplement qu’on va manquer d’équité envers ses deux épouses, or la première condition posée par dieu est justement l’observation de cette équité entre les deux femmes
C’est une interdiction par l’absolu.
Même si ce n’est pas la même méthode qui a été utilisée dans l’interdiction de boire du vin, nous trouvons là aussi une similitude. Concernant l’interdiction de prendre du vin, on ne trouve pas dans le texte le terme Hram, mais l’ijtinab. Le verbe « ijtanib » signifie, évite ou éloigne toi.
Mais quand notre créateur nous demande de nous éloigner et d’éviter, ne pas suivre sa recommandation c’est lui désobéir ! Et désobéir à Dieu est un grand péché.
Donc interdire par la loi la désobéissance d’une recommandation divine serait pour moi un acte tout à fait normal et qui va dans le sens de ce que nous recommande notre religion.
Pour l’héritage, le texte est clair et définit les droits d’héritage de la femme. Il faut juste user du bon sens et ce bon sens fait défaut dans l’interprétation des droits de la femme.
Là aussi, il y a plusieurs héritages et dans chaque héritage on doit user du bon sens tout en respectant le texte coranique.
Pour mieux expliquer ma pensée, je commencerais par diviser les héritages de la femme en deux catégories.
Celui qu’elle hérite de ses parents, ses enfants ou de ses proches et celui qu’elle hérite de son mari ;
Pour le premier cas, il est clair et le texte l’explique en définissant les parts qui lui reviennent.
C’est pour le second cas, où il faut user comme je l’ai dit du bon sens, car, même si le texte est clair, la détermination de l’origine de cet héritage n’est pas assez définie.
Pour moi, avant d’appliquer la formule de partage à cet héritage il faut auparavant identifier ce qui est commun et qui appartient au couple et ce qui appartient exclusivement au mari.
Ce qui appartient au mari, la femme doit hériter ce que le texte prévoit 1/6 ou 1/8 selon le cas. Mais pour ce qui leur est commun, la femme doit avoir un double héritage.
Elle doit hériter au préalable la moitié de cet héritage puisqu’il est le fruit du couple et puis après elle hérite le 1./6 ou le 1/8 de l’autre moitié qui revient à son mari.
Ce qui mathématiquement parlant revient à dire que pour un héritage commun, la femme a droit aux 2./3 ou aux 5/8 selon le cas.
Sans rentrer dans le pourquoi d’un tiers, d’un sixième ou d’un huitième qui est du droit divin, Contentons-nous de veiller à ce que les conditions d’application de ce partage respectent le bon sens.
Ainsi va Ghriss
Goulmima le 05/03/2010
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