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LES PIQUE-POCKET A LA CRAVATE le 26/12/2009 à 19h16

Cette semaine encore une fois le lycée de Goulmima a connu des perturbations et des interruptions des cours. Et cette foi-ci ce sont les étudiants et non les professeurs qui ont décidé de sécher les cours.
j'ai essayé de comprendre les raisons de ces débrayages successifs qui inéluctablement auront un impact négatif sur la bonne marche des études de nos enfants et je me suis rendu compte que les raisons sont multiples et diffèrent les une des autres au point ou si on ne fait rien pour redresser la situation, on risque de continuer dans cette situation d'alternance entre reprise des cours et grèves jusqu'à  la fin de l'année.
d'un cote vous avez les étudiants qui ne demandent qu'à suivre tranquillement les cours, en face d'eux vous avez un groupe d'étudiants qui en général ne font pas parti  des bon etudiant qui essaient par tout les moyens de perturber les cours en profitant de tout événement minime qu'il soit pour déclencher l'arrêt des cours
L'insolence de ces groupes minuscules est allée jusqu'à faire évacuer des classes les élèves non grévistes !
Le corps enseignant n'est pas non plus dépourvu de ses brebis galeuses. A titre d'exemple ces professeurs qui affichent un "je-m'en-foutismes" et un désintéressement total à leur mission de donner un enseignement de qualité ou ceux qui carrément font tout pour ne pas enseigner ou assurer le nombres d'heures qui leur est demandé. Ces "professeurs" n'oublient pourtant pas de se présenter chaque fin de mois à la banque pour encaisser les 8000 dh pour les 18 ou 21 heures de cours pour lesquelles ils sont payes et qu'ils sont censés donner avec professionnalisme.
Cette catégorie de profs m'écœure, car qui peut comprendre et savoir plus qu'eux, que l'avenir de ces étudiants dépend aussi de la qualité des cours qu'ils leurs donnent.
Ces profs qui savent que les étudiants d'aujourd'hui sont aussi les hommes et les décideurs de demain et qui ne font pas leur devoir de les préparer justement pour affronter les défis de demain !
Ne ressentent-ils pas de gène lorsqu'ils apprennent que leurs étudiants trouvent des difficultés à suivre les cours avec des étudiants issus des autres classes ou lycées ?
Ces personnes que j'ai appelées les pique-pockets cravatés son plus dangereuses que ceux qui rodent dans les gares routières à l'affut d'un voyageur distrait ! car voler le savoir et plus grave que voler des sous !
Ce n'est pas le fait de toucher un salaire sans rien faire qui est grave, mais c'est le fait de compromettre l'avenir des jeunes qui l'est, surtout à un moment où nous lançons des appels aux bénévoles pour donner des cours de soutien !
Face donc aux étudiants perturbateurs et aux profs "je-m'en-foutistes", nous avons une administration qui n'a pas les mains libres et qui ne peut rien faire et une association de parents d'élèves qui si elle existe ne réagit pas .
Quoi faire faire alors ?
Si je savais ce qu'il faut faire en plus que dénoncer cette situation, je vous le dirais volontiers. Mais je pense que le mal qui touche notre enseignement n'est pas spécifique à notre lycée ni à notre région.
Raison pour laquelle ceux qui sont en charge de ce grand département qui forme les marocains de demain doivent avoir le courage de mettre un terme aux agissement qui entravent  la bonne marche des cours. Ils doivent mettre en place un système de motivations et de sanctions pour récompenser ceux qui font bien leur travail et punir ceux qui "jouent" avec l'avenir de nos enfants
C'est vrai que l'école  le collège et le lycée ne sont pas des usines, mais si on veut sortir de cet engrenage ou le copinage et l'arbitraire sont pris en considération plus qu'autre chose, il faut qu'on parle un jour de "la productivité qualitative" du travail des enseignants comme on le fait dans les entreprises.
 
Je ne terminerai pas cette chronique sans rendre hommage aux nombreux professeurs qui heureusement exercent leur mission avec abnégation et amour et qui je le sais, sont les premiers à souffrir à chaque fois qu'un événement vient perturber la bonne marche de leur établissement.
 
 
Ainsi va Ghriss
Casablanca le 06/11/2009

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