Pour ceux qui ignore la signification du titre de ma chronique, je leur donne cette définition que j’ai piochée dans le net : « Nom donné à l'armée française avant 1945, en raison des restrictions apportées par la Loi aux libertés individuelles des militaires (droit de vote, milieu associatif, écrire, etc. »
Avec le temps l’utilisation de cette appellation est devenue courante pour désigner une armée.
Mais avant d’entamer ma chronique, je tiens à faire remarquer que mon écrit de la semaine écoulée qui a traité le problème de la Marge arrière n’a pas fait l’objet d’aucun commentaire. Est-ce parce que les utilisateurs du net ou les lecteurs de mes chroniques (s’il y en a) sont moins touchés par la baisse du pouvoir d’achat pour que cette chronique n’ait soulevé un quelconque intérêt ?
Mais bon, continuons et faisons comme si la compréhension du sujet traité était totale. Et qu’il ne nécessitait pas de commentaires.
En visitant Casablanca il y’ quelques jours je fus surpris de voir des vendeurs à la « sauvette » proposer aux automobilistes qui s’arrêtaient devant un feu rouge des matraques qui n’ont rien à envier aux battes de base-ball.
En réponse à ma question quant à l’utilité de ces matraques le chauffeur de taxi me répondit que c’est pour se défendre en cas d’agression par des voyous.
Moi qui ai vécu plus de 30 ans dans cette ville, je fus surpris. Je reconnais que la ville n’est plus aussi blanche qu’elle l’était avant, mais être touchée à ce point par l’insécurité, ce fut un vrai choc pour moi.
Faut-il se résigner à ne plus sortir le soir, ou à avoir une matraque sous le siège de son véhicule pour circuler ?
Bien sûre que non.
L’état doit absolument prendre les mesures qu’il faudrait pour garantir la sécurité des citoyens.
Et c’est dans ce sens que je me suis dit, si en période de guerre on fait appel aux partisans et aux civils pour défendre la patrie aux cotés des militaires, pourquoi ne pas faire appel en période de paix aux militaires pour assurer la paix des civils ?
Je ne suggère pas de transformer nos militaires en policiers, mais au lieu de rester cantonnés dans leurs casernes quelques fois à ne rien faire, leurs présences bien visibles dans nos villes en renfort aux forces de police dans leurs tâches fera reculer plus d’un voyou qui tenterait de commettre une agression.
Je suis certain que contre une indemnisation forfaitaire, de nombreux soldats se porteraient volontaire pour cette opération de maintien d’ordre.
Nous voyons tous le rôle dissuasif que joue en France le plan Vigipirate. Ce plan qui est un dispositif de sécurité destiné à prévenir les menaces quand il est déployé réduit considérablement le nombre d’agressions et d’actes de petites délinquance dans les gares et les bouches de métro.
Je suis certains qu’un déploiement d’un nombre de soldats en renforcement de la police urbaine ne sera que bénéfique et réduira le nombre d’agressions qui se déroulent chaque jours dans nos rues et boulevards et dont sont victimes d’honnêtes citoyens..
Il aura aussi le mérite de donner l’occasion à nos braves soldats qui en temps de paix peuvent faire valoir leur disposition à œuvrer pour le bien être de leurs concitoyens !
Hammou qui vient de prendre sa retraite m’a dit qu’il n’avait fait usage de son arme que durant quelques exercices de tirs. Je lui ai dit que c’est tant mieux que les vies humaines soient épargnées, mais au fond de moi-même je savais que ce qu’il voulait me dire n’est autre qu’il pourrait être plus utile à la communauté
Ainsi va Ghriss
Agadir le 08/03/2008