Nombreux sont les marocains qui avaient fait part de leurs étonnements de voir Abbas El Fassi nommé à la tête de la primature, surtout après l’affaire Ennajate et sa belle planque de cinq années en tant que ministre d’état sans portefeuille. C’est oublier que le souverain avait promis de nommer un premier ministre du parti qui reporterait le plus de sièges au parlement ! Ce fut l’Istiqlal et ça va de soit, que son patron soit nommé au poste de premier ministre.
La suite vous la connaissez toutes, les tractations qui ont duré des semaines rien que pour négocier le nombre de postes ministériels qui reviendrait à chaque parti de la coalition, ceci après avoir pris le soin de larguer le Mouvement Populaire (MP). Vint après l’affectation des portefeuilles aux militants ou plutôt aux dirigeants de ces partis avec l’attente de ceux qui se voyaient déjà ministres et ceux qui espéraient l’être.
L’Istiqlal à part la grogne de Khalifa de Marrakech les choses passèrent sans difficultés même si Adil Diouri avait fait savoir qu’il déclinerait toute participation si le portefeuille des finances lui est refusé. Hjira, Ghallab, Baddou et les autres sont là et le nombre de portefeuilles réservé au parti ne peut être que supérieur à ce qu’il était, vu ses résultats aux élections et le largage du MP de la coalition.
Le cas de l’USFP est complètement différent, au mauvais résultats des élections qui ne peut se traduire que par la réduction du nombre de portefeuilles impartis au parti, viennent se greffer en plus les problèmes internes que vivait depuis plusieurs années le parti de la rose.
Personnellement c’est déjà depuis plusieurs années que je ne reconnaissais plus le grand parti de Ben Barka et de Bouabid. J’ai vu comment certaines affaires ont été politisées par ce parti (CIH) pour des raisons politiciennes et j’ai vu comment ce parti a géré l’accréditation de ses candidats aux élections législatives précédentes, allant jusqu’à bafouer le principe le plus sacré qui était celui de ne designer comme candidats que des personnes qui ont milité au sein du parti ! Ce qui m’a fait dire à un ami et grand militant de ce parti, qui à chaque rencontre m’adresser sa «Tahiya Nidaliya» que sa Tahiya ne vaut que ce qu’elle vaut en I3rabe : « Al Moubtada wa Khabar » sans plus.
Et pour être plus direct, j’avoue que le secrétaire général de ce parti ne m’a jamais emballé. Il ne m’a jamais laissé apparaître qu’il serait quelqu’un qui ferait passer les intérêts du parti et des militants avant ses intérêts personnels. Je n’ai retenu sur ses interventions et ses apparitions à la télé que l’image d’un homme hautin qui manque de modestie. Peut être que je ne connais pas assez l’homme, mais cette impression je ne la ressens qu’avec deux autres grandes gueules qui font partie de l’équipe dirigeante de ce parti.
Ce qui m’a surpris le plus c’est comment ce dirigeant et ses proches ont géré l’après élection! Alors que le parti a essuyé sa plus grande défaite électorale qui devrait enclencher un congrée de réflexion sur les résultats obtenus, on a agi comme si de rien n’était et on s’est occupé à octroyer aux fidèles des postes de ministres ou de directeurs de cabinets tout en émettant des veto pour certains militants qui ne partageaient pas la même approche que leur big ou qui refusaient d’être ses béni oui oui. Le jeune ElGahs pour ne citer que lui est l’une des victimes du veto du boss. Le monsieur qui se prenait pour un géant ne savait pas qu’il n’était qu’un géant aux pieds d’argile ! .
Je terminerai en disant « 3qal N’Widwaden » car des géants aux pieds d’argiles existent chez les cousins et chez les voisins de l’USFP. Aussi, vais-je demander de reprendre avec moi ce refrain que nous chantions lorsque nous étions des gamins :
Assite A Rabi Gharfiss ! Assite A Rabi Fadziss !
Ainsi va Ghriss
Agadir le 08/12/07