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Si j'avais à choisir entre l'âne et l’éléphant ! le 17/09/2016 à 10h34

Comme je me trouve dans la capitale du pays où l'âne et l'éléphant se disputent la présidence ; en guise de chronique cette semaine, j’imite les habitants de ce grand pays et je fais mon choix entre ces deux bêtes qui sont les symboles des deux partis qui sont en compétition lors des prochaines élections prévues au mois de novembre. Entre l'âne et l'éléphant, je vous mentirais si je vous dis que je préfère l'éléphant à l'âne. Mon choix s'est porté depuis longtemps sur le bourricot et mon choix s'est encore renforcé ces derniers vingt ans depuis que l'animal aux lourdes pattes s'est rué sur tous ceux qui refusent de se soumettre à ce que leur dicte sa trompe ! 

Et sans risquer de me tromper je crois que l'ânesse qu'elle soit bâtée ou pas est moins agressive et a une démarche plus rassurante que celle de l'éléphant. 

Ne vous amusez pas à faire rentrer un pachyderme dans un magasin de porcelaine, il vous causera autant de dégâts que l'avaient fait ses frères aux longues trompes qui n'avait épargné ni vases antiques ni porcelaine de toute la Mésopotamie. Si Obama et les Clinton partagent la douceur de l'âne qui est le symbole des démocrates, aux lourdes pattes des Bush et de Trump il ne manque plus que les trompes même si phonétiquement Donald possède une !

Je n’oublie pas non plus de rappeler que dans mon enfance, j'avais noué une amitié avec le petit âne que possédait ma famille. Un âne docile qui me servait de monture à chaque fête du Mouloud pour aller visiter avec les nombreux amis de mon ksar le Mausolée de Sidi 3mar, un des saints patrons de Goulmima. Puis il y a cette récitation  de Francis Jammes que Mme Puech notre institutrice du Cours Élémentaire nous a apprise et que nous aimions fredonner à haute voix à la sortie de notre classe. Le texte de cette récitation dont je me souviens encore de quelques vers nous invitaient à aimer cet animal dont l'intelligence est inversement proportionnelle à ce que croient d'elles de nombreuses personnes.

Pour terminer, je dirais que Hillary gagne ou que Trump devienne président ça ne changera pas grand-chose. Aussi, vous invite-je à relire avec moi quelques vers de ce poème qui sont aussi doux que l'est l'animal à qui ils sont dédiés.

- J'aime l'âne si doux, marchant le long des houx.

- Il a peur des abeilles,  et bouge ses oreilles. 

- Il va près des fossés, d'un petit pas cassé.

- Il réfléchit toujours, ses yeux sont de velours.

- …etc.

Ainsi va Ghriss

Washington le 18/09/2016

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