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Les decisions hâtives ne sont pas les meilleures ! le 15/09/2012 à 21h57

Cette semaine qui coïncide avec la rentrée scolaire, et au risque de me faire encore mal comprendre par certains, je vais dire ce que pense une personne lambda de la circulaire du ministère de l’enseignement qui interdit les heures supplémentaires qu’effectuaient certains enseignants fonctionnaires dans les établissements d’enseignement privés.
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C’est vrai que notre enseignement vit une crise profonde qui s’est traduite par la baisse de niveau de nos étudiants et écoliers. Il est vrai aussi qu’à côté d’enseignants consciencieux qui remplissent leur devoir avec sérieux et abnégation, existent également des tire-au-flanc qui profitent de n’importe quelle occasion pour sécher les cours et s’absenter sans acquitter de leurs devoir et de leur mission pour laquelle ils sont payés, tout en enseignant en parallèle dans des écoles et des établissements privés.
Personne n’a le droit de contester au ministère le fait de vouloir remettre de l’ordre dans ce secteur vital pour l’avenir de notre pays. Faut-il encore qu’il ne mélange pas les torchons et les serviettes !
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Pourquoi refuser aux enseignants qui accomplissent leur devoir et qui sont excellents dans l’exercice de leur métier d’effectuer des heures supplémentaires ailleurs ?
Ça ne serait qu’une bonne chose que faire profiter d’autres étudiants de leurs expériences et de leur savoir-faire et savoir transmettre.
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Au lieu d’interdire à tous les enseignants d’effectuer des heures supplémentaires, ne faudrait-ils pas commencer par obliger ceux qui n’accomplissent pas le travail comme il le faut à se conformer à l’exercice de leur mission ?
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Les Directeurs des établissements publiques connaissent leurs collaborateurs et savent bien qui est sérieux et qui ne l’est pas. Et c’est sur cette dernière catégorie qu’il faudrait mettre de la pression pour qu’un enseignement de qualité soit assuré, quitte à ce que des inspections répétitives soient effectuées ! et pourquoi ne pas sanctionner le cas échéant.
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Je dirais même que ceux qui enseignent dans le public et le privé sont de loin mieux que ceux qui n’assurent pas leur mission comme il se doit dans l’enseignement publique et qui exercent des activités qui n’ont aucun lien avec l’enseignement.
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Supposons qu’on applique à la lettre la circulaire du ministère.
Qui va enseigner dans le privé ?
Des licenciés chômeurs qui n’ont bénéficié d’aucune formation pédagogique, comme le préconisent certains?
C’est ajouter « Ahwej i tmara » et sacrifier l’enseignement privé que beaucoup de gens vont boycotter.
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La sagesse voudrait de ne pas se précipiter en  prenant des décisions hâtives et être obligé de faire marche arrière par la suite. Le problème de l’enseignement et celui de tous les marocains et les meilleures solutions ne peuvent être trouvées que par ceux qui exercent dans le domaine.

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 15/09/2012

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