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LES MINARETS QUI TUENT le 21/03/2010 à 14h03

 Nous connaissons tous le drame causé par l’effondrement d’un vieux minaret d’une mosquée de Meknes, Tout en priant pour l’âme des victimes de ce dramatique événement qui sont morts en martyrs, cela ne nous empêche pas de tirer les enseignements qu'il faut  de cet incident afin d’éviter qu'un tel drame se répète ;

Je salue tout d’abord la décision qui a été prise par les autorités de fermer toutes les mosquées dont les minarets ne semblent pas garantir la sécurité des fideles.

Mais, car il y a toujours un mais. Je ne sais pas si les autorités ont pensé aussi aux nombreuses familles qui habitent les maisons qui avoisinent ces minarets vétustes ?

Je prends comme exemple la mosquée du ksar n’Igoulmimen qui fait partie de ces mosquées qui ont été fermées, pour soulever justement ce problème de menaces du minaret.

La mosquée étant au milieu des habitations, je pense que les personnes habitant ces demeures sont exposés plus au danger que le sont les prieurs. Les prieurs ne sont présents dans les mosquées que quelques minutes, cinq fois par jour, excepté pour le vendredi où la prière du dohr prend presque une heure. Or les habitants des maisons qui avoisinent le minarets sont occupées 24 heures sur 24 ! et risquent d’etre écrasées en cas d’écroulement du minaret.

Que faut-il donc faire ?

Si le minaret présente une quelconque menace comme semble le dire la commission qui a évalué le risque, , il faudrait évacuer les habitations avoisinantes et commencer sans tarder la démolition du minaret afin d'en construire ’un nouveau plus sûre. D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi lors de la réfection de la mosquée il y a moins de cinq ans, ceux qui étaient chargés de la réfection ce cette mosquée n’ont pas insisté pour que le minaret soit refait.

Faut-il rappeler que tous les legs que faisaient les habitants du ksar aux habous étaient dans un but d’entretenir la mosquée, payer le fkih, le muezzin et le fossoyeur du ksar !

Il n’est pas du tout normal que des agents des habous se pressentent chaque année pour vendre les récoltes des dattes et empocher les montants des locations des champs appartenant aux habous sans faire face aux diverses dépenses relatives à l’entretien et à la maintenance des édifices religieux. je n'exagère pas en disant qu’à Goulmima celui qui possède plus de terrains agricole n’est autre que le département des habous.

Aussi lorsque je vois ici et là des associations se constituer pour collecter auprès des bienfaiteurs quelques dirhams pour construire ou refaire une mosquée, je ne m’empêche pas de ressentir une certaine gêne.

Jadis, la gestion de ces bien était assurée par une personne que choisissaient les habitants du ksar et dont l’honnêteté était reconnue par tous les habitants, et je peux avancer sans me tromper que pendant ces temps là, notre mosquée était bien entretenue et n’avait jamais manqué de « thhalabine »

 Ainsi va Ghriss

Goulmima le 21/03/2010

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