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LA RELATION HOMME ENVIRONNEMENT, C’EST D’ABORD UN COMPORTEMENT ! le 22/01/2010 à 16h46

Goulmima.com a depuis une dizaines de jours, mis le Zoom sur la pollution de l’environnement. Chronique vocale, vidéos, photos ont été insérées pour informer et sensibiliser les nombreux lecteurs de la menace que nous tous, nous faisons courir à notre oasis.

La chaine tv 2M a de son coté traité cette problématique en mettant le doigt sur cette pollution de l’eau de la séguia et de l’oued. Nos deux reporters ghrissois, de la chaine ont traité le problème de cette pollution en lui réservant un reportage lors des informations de la journée du jeudi (21/01/10).

La réaction ne s’est pas faite attendre, puisque dans la même journée des gendarmes ont chassé de l’oued des femmes qui lavaient leur linge en utilisant des détergents polluants.

Faut-il alors passer par la répression pour que les gens respectent un comportement citoyen tout simple ?

Je crains que la réponse soit oui. Tout simplement parce que ceux qui viennent jeter leurs ordures qui comportent toutes sortes de déchets, allant des piles usagées qui contiennent du plomb aux médicaments périmés, le font avec préméditation. Ils savent que leur comportement n’est pas un comportement citoyen et qu’ils font courir un danger à d’autres personnes.

Déverser des eaux usées dans la séguia ou jeter des déchets solides dans le lit de l’oued est un acte grave qui doit être sévèrement puni.

Dans de nombreuses localités, des populations creusent des dizaines de mètres pour puiser cette eau vitale et précieuse. D’autres font des dizaines de kilomètres pour aller la chercher à dos d’ânes ! La question que je me pose est toute simple

Qu’est-ce qui fait que des gens comme moi et vous ne réagissent pas lorsque ils voient d'autres personnes commettre de tels actes ?

J’ai vu de mes propres yeux des personnes adultes et quelque unes « instruites » (je mets instruites entre guillemets) jeter des ordures dans le lit de l’oued et lorsque j’ai dit à l’une d’elles que l’oued n’est pas une décharge, la réponse qui m’a été faite est :

Où vais-je les jeter ?

Et pourquoi pas dans ma cuisine, lui ai-je rétorqué !

Me revint alors à l’esprit cette phrase qu’écrivit François Rabelais en 1532, "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

 Je n’ai jamais été un systématique pro ou anti makhzen, j’ai toujours dit ce que je crois être juste, même si comme tout le monde il m’arrive de me tromper. Quitte à déplaire, le Makhzen doit intervenir et punir certains agissements. Le laxisme ne peut entrainer que le désordre et l’anarchisme, surtout lorsque certains ne comprennent pas que leurs liberté se terminent là où commencent celles de leur voisin.

 Je termine ma présente chronique par une petite boutade, même si elle n'a aucun rapport avec le sujet traité par la chronique. Lors des prières dites par le fkih après  de la mise en terre d’un décédé, parmi les implorations faite au bon dieu notre fkih avait demandé que tous les prisonniers soient libérés (Allah israh lmouhabissine). Je vous avoue qu’à chaque fois, ça fait tilt dans ma tête. Car pourquoi prie-t-on pour que ceux qui ont fauté et que notre justice a puni soient libérés ?

Entre nous, je sais que cette prière était dite au temps où les nationalistes et les résistants étaient emprisonnés par les autorités coloniales .

Mais maintenant, reste-t-elle d’actualité ?

Bien sûr que non ! là aussi une mise à niveau est necessaire !

Ainsi va Ghriss

 

Goulmima le 22/01/2010

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